Le 13 septembre dernier avait lieu à Vienne une représentation du spectacle Distant Worlds : Final Fantasy. J’y étais et je vais le dire tout de suite, ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi fier d’être fan de Final Fantasy.
Ces dernières années, il a été difficile de continuer à soutenir cette grande série. Les fans ont souvent été déçus par les retards ou décisions prises quant à la série canoniques, alors que Square Enix multipliait les petits jeux qui ne coûtent rien à produire mais qu’on pouvait bien refourguer à ces pigeons de fans qui achèteraient n’importe quoi. Je ne développerai pas plus sur le sujet car cette fois je voudrais féliciter Square Enix pour cet événement qu’est Distant Worlds.
La superbe scène du Wien Konzerthaus
Distant Worlds est un concert d’orchestre symphonique accompagné d’une chorale qui se déplace partout dans le monde pour amener aux fans la musique de leur série favorite. C’est un événement de qualité qui se produit dans des lieux d’exception avec de vrais musiciens virtuoses.
Tout d’abord Distant Worlds est un événement tout à fait abordable. Pour une place en catégorie intermédiaire il ne m’en a coûté que 39 euros et j’avais une vue excellente sur la scène. Pour les plus petites bourses, un tarif à 29 euros était aussi proposé. Ceux qui voulaient la meilleure expérience pouvaient prendre les places à 145 euros avec un service VIP ouvrant les portes de la répétition et proposant une rencontre avec Nobuo Uematsu après le concert, le tout avec les meilleures places disponibles de la salle bien évidemment.
Puis il y a l’audience, qui me rappelle que les fans de Final Fantasy ne sont pas ces ados shootés à l’action hollywoodienne que l’on rencontre, en tentant vainement de les éviter, dans des événements de jeux vidéo généralistes. Tout le monde ou presque avait fait l’effort de sortir la chemise pour les hommes ou la robe pour les femmes afin de mieux s’intégrer dans le décor prestigieux du Wien Konzerthaus. J’avoue avoir été agréablement surpris du comportement général de l’audience pendant le concert, réactive ou disciplinée selon les circonstances.
Les image ne sont pas terribles mais le son rend plutôt bien et je suis sûr que c'est mon voisin de droite qui filmait...
Puis il y a l’effet live. Entendre les musiques jouées en direct vous donne le frisson. Il faut dire qu’il y en avait pour tous les goûts pendant ces deux heures et demie de concert. Chaque épisode de Final Fantasy III à XIV a eu droit à son moment de gloire, même Lightning Returns avait un morceau dédié. Et même s’il est impossible d’avoir une sélection exhaustive sur « si peu » de temps et que certains morceaux mythiques passent à la trappe, il est difficile de ressortir frustré à cause de la qualité de l’orchestration ou la sélection des morceaux. Sûr que j’aurais aimé entendre le Main Theme de Final Fantasy VII, mais à la fin je n’y pensais même plus tellement j’étais ravi du concert.
Puis il faut dire que l’événement est fait par des passionnés. Que ce soit le chef d’orchestre Arnie Roth qui semble bien connaître chacun des épisodes, ou carrément l’intervention de Nobuo Uematsu qui va se mêler au ch½ur pour nous chanter « One Winged Angel » (FFVII), il est difficile de dire que l’amour pour la série qui se dégage du concert n’est pas sincère. La présence de Susan Calloway pour interpréter les chants féminins de certains thèmes ajoutait à cette atmosphère.
Ce qui m’a vraiment plu, au-delà de toutes ces qualités, c’est l’impression d’assister à une véritable célébration de la série Final Fantasy et non à un événement marketing tentant de me faire acheter quoique ce soit en bon fan que je suis. Aucun trailer n’a été diffusé des jeux à venir, aucune mention n’a été faite de Theatrhythm Curtain Call qui sort à la même période et qui aurait pu être à propos, aucune tentative de me prendre mon adresse email ou mon numéro de téléphone n’a été faite, aucun présentateur n’était là pour rappeler que les jeux étaient disponibles à l’achat sur Steam ou sur mobile. Rien de tout cela non, juste des remerciements chaleureux aux fans d’avoir répondu présents et d’avoir fait perdurer Distant Worlds aussi longtemps.
C’est donc ravi, mon ego de fan de Final Fantasy revigoré que je suis sorti de cette salle de concert. Bravo Square Enix pour avoir autorisé l’organisation d’un si bel événement. Après tout, vous savez peut-être un peu comment entretenir la flamme de toute une communauté finalement. Et même si l’on est en droit de douter de l’avenir de la série, il est bon de voir que son passé, lui, est entre de bonnes mains.
Merci de votre lecture,
Maniax.